Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Extreme 's blog

23 juillet 2004

Quand Saez Chante Baudelaire ...

D’après le poème de Charles Baudelaire (poète français, 1821-1867), Delphine et Hippolyte (Les Fleurs du Mal).
En bleu, les paroles sont celles de la version figurant sur le single Sauver cette étoile.
***************************************************************************************************
À la pleine clarté des lampes languissantes
Sur les profonds coussins tout imprégnés d’odeur
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur

Elle cherchait, d’un œil troublé par la tempête,
De sa naïveté déjà le ciel lointain
Ainsi qu’un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin

De ses yeux amortis les paresseuses larmes
L’air brisé, la stupeur, la morne volupté,
Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes
Tout serait, tout paraît sa fragile beauté

Étendue à ses pieds, calme et pleine de joie,
Delphine la couvait avec des yeux ardents,
Comme un animal fort qui surveille une proie,
Après l’avoir d’abord marqué avec les dents.

Beauté forte à genoux devant la beauté frêle.
Superbe elle humait voluptueusement
Le vin de son triomphe, et s’allongeait vers elle,
Comme pour recueillir un doux remerciement.

Elle cherchait dans l’œil de sa pâle victime
Le cantique muet qui chante le plaisir,
Et cette gratitude infinie et sublime,
Qui sort de la paupière ainsi qu’un long soupir.

“Hippolyte, cher cœur, que dis-tu de ces choses ?
Comprends-tu maintenant qu’il ne faut pas offrir
L’holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir ?

Mes baisers sont légers comme des éphémères
Qui caressent lesor les grands lacs transparents,
Et ceux de ton amant creuseront leurs ornières
Comme des chariots ou des socs déchirants ;

Ils passeront sur toi comme un lourd attelage
De chevaux et de boeufs aux sabots sans pitié…
Hippolyte, Ô ma soeur! Tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon tout et ma moitié,

Tourne vers moi tes yeux pleins d’azur et d’étoiles !
Pour un de ces regards charmants, baume divin,
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,
Et je m’endormirai dans un rêve sans fin !

Mais Hippolyte alors, levant sa jeune tête :
“Je ne suis point ingrate et ne me repens pas,
Ma Delphine, je souffre et je suis inquiète,
Comme après un nocturne et terrible repas.

Je sens fondre sur moi de lourdes épouvantes
Et de noirs bataillons de fantômes épars,
Qui veulent me conduire en des routes mouvantes
Qu’un horizon sanglant ferme de toutes parts

Avons-nous donc commis une action étrange ?
Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi
Je frissonne de peur quand tu me dis: “Mon ange !”
Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.

Ne me regarde pas ainsi, toi, ma pensée !
Toi que j’aime à jamais, ma sœur d’élection,
Quand même tu serais une embûche dressée
Et le commencement de ma perdition !

Quand même tu serais une embûche dressée
Et le commencement de ma perdition !


Delphine secouant sa criniére tragique,
Et comme trépignant sur le trépied de fer,
L’œil fatal, répondit d’une voix despotique :
“Qui donc devant l’amour ose parler d’enfer ?

Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S’éprenant d’un probléme insoluble et stérile,
Aux choses de l’amour mêler l’honnêteté !

Celui qui veut unir dans un accord mystique
L’ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
À ce rouge soleil que l’on nomme l’amour !


Va, si tu veux, chercher un fiancé stupide ;
Cours offrir un cœur vierge à ses cruels baisers ;
Et, pleine de remords et d’horreur, et livide,
Tu me rapporteras tes seins stigmatisés...

On ne peut ici-bas contenter qu’un seul maître !
Mais l’enfant, épanchant une immense douleur,
Cria soudain : “Je sens s’élargir dans mon être
Un abîme béant ; cet abîme est mon cœur!

Brûlant comme un volcan, profond comme le vide !
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l’Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu’au sang

Que nos rideaux fermés nous séparent du monde,
Et que la lassitude améne le repos !
Je veux m’anéantir dans ta gorge profonde
Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux !”

Descendez, descendez, lamentables victimes,
Descendez le chemin de l’enfer éternel !
Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel


Bouillonnent pêle-mêle avec un bruit d’orage
Ombres folles, courez au but de vos désirs ;
Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage,
Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.

Jamais un rayon frais n’éclaira vos cavernes ;
Par les fentes des murs des miasmes fiévreux
Filtrent en s’enflammant ainsi que des lanternes
Et pénétrent vos corps de leurs parfums affreux


L’âpre stérilité de votre jouissance
Altère votre soif et roidit votre peau,
Et le vent furibond de la concupiscence
Fait claquer votre chair ainsi qu’un vieux drapeau.

Loin des peuples vivants, errantes, condamnées,
À travers les déserts courez comme les loups ;
Faites votre destin, âmes désordonnées,
Et fuyez l’infini que vous portez en vous !

“Hippolyte, cher cœur, que dis-tu de ces choses ?
Comprends-tu maintenant qu’il ne faut pas offrir
L’holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir ?

Hippolyte, Ô ma soeur! Tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon tout et ma moitié,

Tourne vers moi tes yeux pleins d’azur et d’étoiles !
Pour un de ces regards charmants, baume divin,
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,
Et je m’endormirai dans un rêve sans fin !

Publicité
Publicité
22 juillet 2004

Premier Article ....

Bon ben j'me présente !!! c plutot normal pour la premiere page d'un blog ... bon ok c pas tres original mais bon on fait comme on peut !!!

Dc moi c Audrey, 16 ans, et je vis a Draveil une ville super mega géniiiiiiiaaaaaaaaaalllllll !!!! J'pass en premiere au lycée de Montgeron .. mais bon .. ca tou le monde s'en fou et jcompren bien !!!

dc on passe les présentation vous vérez bien o fil du temps ske j'aime, ske jpense ....

gros bibi !!!!!!!

drey

Publicité
Publicité
Extreme 's blog
Publicité
Publicité